Une maison secondaire : bonne ou mauvaise idée ?

De prime abord, une maison secondaire ne présente rien de bien méchant. Au contraire, disposer d’un petit habitat au calme pour passer ses vacances, cela peut sonner comme une bonne option. Attendez de découvrir tout ce qu’une deuxième maison, occupée seulement de façon accessoire, peut supposer comme obligations et frais.

Un lot d’engagements financiers à rallonge

Comme le laisse entendre son qualificatif, la résidence secondaire ne figure pas – n’est pas censé figurer – dans les premières listes de préoccupation pour son propriétaire. Dans la réalité, les choses se présentent différemment. Bien que vous n’occupiez logiquement cet habitat qu’une partie de l’année, les charges financières qu’il implique doivent être traitées comme des affaires courantes. Le Mag de l’Immobilier fait état d’au moins 3 catégories de frais dont le propriétaire de ce genre de bien doit se dispenser correctement. Mise en hors gel, chauffage, visite de chaudière, les notes énergétiques d’une résidence secondaire peuvent vite apparaître salées. Il est vrai que les mises aux normes pour éviter que votre bien ne devienne une passoire énergétique peuvent faire l’objet de certaines aides. Le coût n’en reste pas moins conséquent. À côté, les impôts locaux ont toutes les chances de faire l’objet de revue à la hausse pour compenser la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Avec des références variant entre quelques centaines et un millier d’euros, selon la localité. Les assurances peuvent également vous revenir plus cher dans la mesure où certains risques comme le vandalisme et le vol sont nettement plus élevés. N’oubliez pas de prendre en compte les frais accessoires : jardinier, ménage, etc.

Quid de la rénovation

Les travaux rattachés à la rénovation d’une maison secondaire n’impliquent pas seulement des coûts à part. Cela va surtout vous pomper une bonne dose de votre énergie. La plupart de ces résidences secondaires sont effectivement mises sur le marché en l’état, celui de vieilles bâtisses en l’occurrence. Il vous faut notamment prévoir un grand chantier pour le mettre aux normes énergétiques. Mais les dépenses d’entretien couvrent, en même temps, des réalités aussi variées que la reconfiguration des pièces – décloisonnement, annexion, ouverture, etc. – ou encore le diagnostic du plomb ou de l’amiante et les mesures correctives consécutives.

Morale de l’histoire

La meilleure recommandation est d’y réfléchir vraiment à deux fois avant de franchir le pas. Maintenant, si l’acquisition est faite, il existe quelques astuces de bon sens permettant de limiter les frais et de tirer au mieux profit de votre bien. Alignez-vous à la lettre aux clauses de votre assureur pour que celui-ci vous rembourse correctement en cas de sinistre. Installez les verrous renforcés exigés ou le système d’alarme. Assurez-vous que la maison est occupée sur la durée minimale exigée pour ne pas voir votre prime gonfler. Posez-vous également la question quant à la vraie pertinence d’une piscine. Faites le compte et confrontez le prix de revient au temps que votre famille peut effectivement passer à en faire usage. Pensez, enfin, aux locations pour amortir le coût de ce bien accessoire. Sans oublier des solutions plus innovantes encore comme les échanges de vacances, ou encore la mise à disposition pour un tournage.