Go-fast: principe et définition\n
Littéralement, go-fast signifie « aller vite », le but étant d’importer des produits illégaux sur le territoire voulu en un minimum de temps. Par extension, le terme désigne aussi le véhicule utilisé par les trafiquants.\nL’origine du terme (mais aussi de la technique), revient aux embarcations très rapides, souvent équipées de plusieurs moteurs, utilisées par les contrebandiers pour importer illégalement et rapidement de la cocaïne d’Amérique du sud vers les Etats-Unis. Ces bateaux ultra-puissants qui naviguent sur la mer des Caraïbes sont appelés des « go-fast boats ».\nDepuis le début des années 1990, cette technique s’est considérablement développée sur les réseaux routiers. Plus de bateaux donc, mais des voitures très rapides, souvent trafiquées pour plus de dynamisme et de vitesse, souvent volées aussi. Les trafiquants ne manquent pas d’ingéniosité: les voitures circulent le plus souvent par deux sur les autoroutes, l’une transportant la marchandise, l’autre servant d’éclaireur. En effet, étant donné le développement considérable de ce trafic, les douaniers sont de plus en plus mis à contribution et surveillent minutieusement les portions d’autoroutes les plus enclines à la circulation de ces trafiquants. Barrages et filatures peuvent par conséquent être détectés par la voiture de tête qui préviendra alors la voiture « suiveuse ». Cette dernière n’aura plus qu’à changer de trajectoire ou attendre la levée du barrage.\nContrairement à ce que l’on pourrait croire, les véhicules ne roulent pas non-stop à pleine puissance, afin de ne pas éveiller les soupçons et de ne pas se faire arrêter par les forces de l’ordre pour un simple excès de vitesse. La puissance des voitures est surtout utile en cas de poursuites avec les autorités, qui disposent désormais eux aussi de bolides rapides et de pilotes formés à la conduite de ces engins. Mais ils restent néanmoins inférieurs en nombre par rapport au développement des trafiquants.
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Quelles sont les voitures les plus utilisées par ces trafiquants?Généralement volées, les voitures choisies par les trafiquants doivent répondre à des exigences de puissance et de fiabilité afin de ne pas compromettre la réussite de leur mission. Les plus convoitées sont sans aucun doute les grosses cylindrées, comme par exemple l’Audi RS4 disposant d’un moteur V8 de 450 chevaux et pouvant facilement atteindre les 280 km/h. Idéale tant sur le plan fiabilité que rapidité, elle possède un atout supplémentaire: un vaste coffre qui permet aisément de cacher la marchandise et d’en stocker un maximum.\nAutre concentré de puissance, le Porsche Cayenne, avec ses 300 chevaux, atteint sans efforts les 100 km/h en 8 secondes. Mais les berlines allemandes ne sont pas les seules à attirer la convoitise des trafiquants, puisque les Renault Mégane RS sont elles aussi très en vogue. Malgré un volume plus modeste, elles se fondent plus facilement dans la masse et attirent moins l’attention des autorités. Elles ne comptabilisent également pas moins de 265 chevaux.\nCompte tenu du développement de l’attention portée à ce type de trafic par les forces de l’ordre, les habitués de go-fast ont tendance aujourd’hui à revenir sur des modèles de voiture plus discrets. Certes, la puissance n’est pas la même que celle des voitures citées ci-dessus, mais la fiabilité reste garantie et puisqu’il s’agit de se faire de moins en moins remarquer, la vitesse n’est pas vraiment utile. Ainsi, des voitures comme la Citroën C5 version break commencent à voir leur cote de popularité monter aux yeux des dealers prêts à tout pour réussir le go-fast parfait.\n\n